Q&R avec Nathalie Brindeau

  • Jun. 24, 2022

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Nathalie Brindeau est directrice Europe de Stop Hunger et dirige également les projets d'autonomisation des femmes.

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Nathalie est franco-américaine et a toujours travaillé avec des équipes internationales : d'abord dans les opérations et la formation pour Disney (Floride et Paris), puis chez Sodexo en tant que responsable des ressources humaines pour les équipes en Afrique, directrice des talents pour les sites isolés, et responsable RH en Europe et en Amérique du Nord. Elle a également pris une année sabbatique en 2000 pour faire le tour du monde avec un sac à dos. Elle a toujours été une fervente partisane de la lutte contre la faim. Ayant passé de nombreuses années à faire du bénévolat avant de rejoindre Stop Hunger, elle croit fermement au pouvoir de l'éducation et de la formation pour transformer les vies.

Parlez-nous davantage de votre rôle chez Stop Hunger. 

Stop Hunger a été créée par des employés de Sodexo il y a 26 ans et est maintenant la cause philanthropique unique de l'entreprise. Elle reste un mouvement véritablement mené par les employés. En tant que responsable de zone pour l'Europe, mon rôle est d'encourager les équipes de notre partenaire fondateur, Sodexo, à participer aux actions Stop Hunger. Par là, j'entends m'assurer qu'ils organisent des activités de collecte de fonds et de collecte alimentaire avec des partenaires ONG et attirent autant de bénévoles que possible pour soutenir les communautés dans le besoin. C'est aussi mon rôle de partager les meilleures pratiques, d'encourager les cadres supérieurs à montrer l'exemple, et bien sûr de suivre et d'augmenter notre impact. Dans le cadre de mon travail, je dirige également notre focus sur l'autonomisation des femmes, l'une de nos priorités clés chez Stop Hunger.

Pourquoi Stop Hunger met-elle un accent fort sur l'autonomisation des femmes ? Il a été prouvé que l'autonomisation des femmes est l'un des moyens les plus efficaces d'éradiquer la faim. Par exemple, près de 70% des femmes actives en Asie du Sud travaillent dans l'agriculture, tout comme plus de 60% des femmes actives en Afrique subsaharienne. Mais moins de 20% des propriétaires fonciers dans le monde sont des femmes et les femmes ont 27% de chances de plus que les hommes d'être en grave insécurité alimentaire. À l'inverse, elles sont les premières à sortir leurs familles et communautés de l'insécurité alimentaire et de l'extrême vulnérabilité. Nous savons que leur fournir une formation et soutenir leur employabilité peut vraiment transformer leur vie et celle de leurs familles.

Que fait Stop Hunger pour soutenir l'autonomisation des femmes ? 

Stop Hunger mène des projets d'autonomisation des femmes depuis 2016, et a lancé son fonds mondial d'autonomisation des femmes en 2019. Depuis lors, nous avons aidé à changer la vie de bien plus de 30 000 femmes dans 32 pays. Nous travaillons toujours en partenariat avec des ONG, qu'il s'agisse de partenaires mondiaux tels que le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies et CARE, ou d'associations locales. Nous fournissons un soutien financier – un total de 6,5 millions de dollars US au cours des six dernières années.

Crucialement, nous collaborons également et fournissons une expertise technique, en puisant dans l'écosystème de notre partenaire fondateur, Sodexo. Par exemple, nous facilitons le bénévolat basé sur les compétences, envoyant des experts Sodexo pour contribuer leur savoir-faire à travers des missions qui durent entre trois jours et deux semaines. Par exemple, nous avons eu des experts collaborant sur le programme d'alimentation scolaire du PAM en Amérique latine, en Asie et en Afrique, et sur le travail de surveillance nutritionnelle de CARE en Haïti.

Qu'aimez-vous le plus dans votre travail ? 

Faire une différence. Soutenir une famille quelque part pour qu'elle sorte de l'insécurité alimentaire grave, ou aider une femme à obtenir un emploi décent pour vivre une vie meilleure. La générosité. Je la rencontre quotidiennement dans mon travail et cela me donne de l'espoir. J'aime rencontrer des personnes formidables engagées dans l'aide aux autres. Et j'aime le sens du but que cela apporte à ma propre vie. Je sens que mon cœur et mon cerveau sont engagés à rendre notre planète meilleure.

Qu'est-ce que vous trouvez le plus difficile ?

La lutte contre la faim n'est jamais terminée. Notre planète fournit assez pour nourrir tout le monde, mais 800 millions de personnes ont faim... alors qu'en même temps nous gaspillons un tiers de la nourriture produite. Comment changer cela ? Le changement des mentalités est un grand défi et l'éducation est clé... Et puis nous voyons les progrès inversés à cause des conflits – prenez ce qui se passe en Ukraine par exemple – cela peut être très frustrant.

Quel est votre espoir pour l'avenir ? 

Un avenir plus durable avec un traitement égal pour tous, une meilleure gestion des ressources, et assez pour que chacun puisse manger et aller à l'école.

Quel message avez-vous pour les supporters de Stop Hunger ? Nous pouvons aider à sauver des vies, mais nous ne pouvons pas le faire seuls. Chaque fois que vous nous aidez, nous faisons un pas dans la bonne direction. Merci pour votre coup de main en tant que bénévole. Votre énergie et vos compétences impactent positivement nos bénéficiaires. Et merci à nos donateurs pour nous aider à collecter des fonds. Chaque euro collecté est un repas que nous pouvons donner à quelqu'un qui a faim, ou une contribution vers un programme de formation pour l'aider à gagner décemment sa vie.